Le vin et le changement climatique

Les vignes ont la réputation d'être des plantes délicates à papillons gossamers qui luttent pour survivre à chaque léger changement de brise, mais vraiment… ce sont les cafards du règne végétal. Cette rusticité essentielle n'a jamais été aussi pratique, car les conditions météorologiques extrêmes défient même les agriculteurs les plus talentueux et les plus ingénieux de tous les horizons dans les champs desséchés, gelés, brûlés par le soleil et / ou inondés. Les raisins ont un régime d'assurance intégré avec leur système à trois têtes », explique le vigneron d'Altamont Winery, Michael DiCrescenzo. Chaque bourgeon composé sur la vigne contient en fait trois bourgeons. Les deux premiers sont plus sensibles au gel et aux intempéries précoces, mais le troisième bourgeon - bien qu'il ne porte pas de fruits - est plus robuste. Ainsi, même dans une saison terrible, la plante survivra. » Leur ténacité est profonde. La vigne est l'une des plantes les plus robustes du monde », explique Michael. Ils ont des systèmes racinaires profonds et sont des plantes grimpantes, donc ils trouveront un moyen de puiser tous les nutriments qui peuvent être trouvés dans le sol. »Altamont Winery, dans le nord de l'État de New York, cultive 23 variétés de raisins sur 13 acres de Pinot Noir, pour Edelweiss, à St. Pepin, couvrant toute la gamme des classiques vitis vinifera aux hybrides décalés de New York, un autre régime d'assurance intégré qui couvre toutes les conditions météorologiques et contribue à garantir qu'au moins une partie de leur récolte de raisin prospère, quelle que soit la météo apporte. Le changement climatique menace de pousser certaines des régions viticoles les plus célèbres du monde - la Napa Valley, la Bourgogne - hors de leurs trônes de longue date, car des régions moins connues ou bien-aimées, comme New York, trouvent un tout nouveau niveau d'acclamation. Les vignerons, étant donné la conduite sauvage qu'ils ont eu récemment, peuvent être pardonnés d'avoir abandonné le bavardage au sujet de l'agitation des raisins et de la manière dont le sol infesté de schiste de leur vignoble confère une salinité et une structure raffinées à leurs vins en faveur de en bas: au final, les vins sortiront du tumulte temporel de 2016. Les tendances météorologiques mondiales de ces derniers mois ont poussé l'industrie du vin à se concentrer sur les implications que les conditions météorologiques extrêmes pourraient avoir sur la récolte de cette année - et les décennies à venir. Le changement climatique menace de pousser certaines des régions viticoles les plus célèbres du monde - la Napa Valley, la Bourgogne - hors de leurs trônes de longue date, car des régions moins connues ou bien-aimées, comme New York, trouvent un tout nouveau niveau d'acclamation. Comme n'importe quel buveur vous le dira - il y a un monde de différence dans le facteur de potabilité d'un vin entre les raisins qui ont fleuri dans le champ et les raisins qui ont simplement réussi à vivre. Le Wölffer Estate Vineyard, sur la North Fork, par exemple, est réputé pour son vin, en particulier ses chardonnay, rosé et merlot, mais le domaine a trouvé que la dernière décennie a été un moment particulièrement propice pour leurs produits et l'accueil qu'ils ont reçu. Le vigneron de Wölffer, Roman Roth, reconnaît que le changement climatique a contribué à leur récent succès, et dit qu'ils ont et continueront de peaufiner les cépages cultivés pour s'adapter à un climat toujours plus chaud. Cinq de nos six derniers millésimes ont été fantastiques, et trois d'entre eux étaient des rêves absolus », dit Roman. Vous ne pouvez pas demander plus que cela. Mais même si le climat a créé des conditions de croissance idéales pour nous ici, nous savons que la possibilité d'un ouragan, d'un froid extrême ou de la chaleur est possible, donc nous ne coupons jamais les coins. Et parce qu'il fait généralement plus chaud et plus humide en août, par exemple, nous avons commencé à planter plus de Trebbiano il y a quelques années, et nous continuerons à l'étendre parce qu'il est si bien adapté ici. Nous allons également planter plus de Cab Franc, mais pas plus de Merlot pour le moment car il est trop sujet au gel. » Le changement climatique - qu'il soit causé par l'activité humaine, les cycles mystérieux de la terre, ou les deux - se produit. Les niveaux de CO2 atmosphérique sont en hausse et les températures mondiales ont augmenté de 1,4 ° F (0,8 ° C) depuis 1880, selon la NASA. Et le taux augmente. Les deux dernières décennies du 20e siècle ont été les plus chaudes jamais enregistrées depuis 400 ans. En février, des records ont été détruits, les données de la NASA montrant une température de surface globale moyenne de 1,35 ° C au-dessus de la température moyenne entre 1951-1980. Le précédent record avait été établi en janvier. L'hémisphère Nord était 2,76 ° C plus chaud que la ligne de base 1951-1980, dépassant l'objectif depuis longtemps accepté de maintenir le réchauffement à moins de 2 degrés Celsius au-dessus des températures préindustrielles, a.k.a., le nombre temporel magique. Le maintien de la magie à 2 degrés est particulièrement important pour les vignerons, qui ont probablement suffisamment d'outils dans leur arsenal pour lutter contre les problèmes qui découlent de ce blip gérable, mais devraient reconsidérer les cépages sous vigne s'il oscille beaucoup plus que cela. À New York jusqu'à présent cette année, la température moyenne s'est établie à -2,3 ° C, par rapport à la normale -5 ° C. La plupart des raisins de cuve vitis vinifera sont cultivés entre 12 ° C et 22 ° C, mais certains cépages, comme le Pinot Noir, ne peuvent pousser qu'entre 14 ° C et 16 ° C.Cela ne laisse pas beaucoup de place à l'erreur, et il a lentement changé les pratiques sur le terrain et au-delà. Depuis les années 1960 par exemple, la récolte a commencé plus tôt dans le monde, de l'Afrique du Sud à Napa en Australie. Pourtant, des vignerons comme Mark Wagner, le fondateur et vigneron de Lamoreaux Landing dans les Finger Lakes, disent que les viticulteurs new-yorkais ayant de bonnes pratiques culturelles dans le vignoble "pourront produire des vins sans plus que les maux de tête habituels. Certains chercheurs estiment que la production de vin dans les zones privilégiées d'Europe sera réduite de 85% et même la commission des vins de Bordeaux, notoirement conservatrice, a demandé à l'AOC l'autorisation de cultiver de nouveaux cépages qu'il lui est actuellement interdit de cultiver. J'ai vécu trop de saisons pour essayer de prédire ce qui se passera dans une saison à venir », dit Mark. Mais je vais vous dire ceci. Nous considérerons la météo comme une cible mouvante et continuerons de mettre en œuvre des changements dans le vignoble qui, bien que coûteux, sont essentiels à notre succès continu. L'un des plus gros problèmes que nous avons vus ces dernières années est l'augmentation des tempêtes extrêmes où la pluie tombe en même temps. » La vigne nageant trop longtemps dans l'eau produira des raisins aux saveurs moins complexes et plus ternes. Pour lutter contre cela, il s'assure que l'érosion est limitée avec l'agriculture latérale », cours d'oenologie explique Mark. De plus, nous avons installé un système de drainage artificiel sous terre pour évacuer l'excès d'humidité dans chaque nouveau vignoble que nous construisons et nous avons amélioré et amélioré le drainage dans nos vignobles existants où il y a des problèmes. C'est extrêmement cher, mais comme tous les autres systèmes de gestion du vignoble, il est rentable si vous pouvez économiser la récolte. » Mark estime qu'environ 20-30 acres des 100+ acres ont de nouveaux systèmes de drainage pour l'été. Mais qu'en est-il de l'hiver? Il a utilisé des éoliennes pour lutter contre les vents froids du vortex polaire, et Mike et lui ont parfois (à contrecœur) utilisé la pratique de faire des incendies dans le vignoble pour protéger les plantes déjà bourgeonnantes d'un gel tardif. Mais il est risqué et peut en fait attirer plus de froid dans le vignoble, en fonction de la météo et de la couverture nuageuse. Un coup de froid sévère et prolongé en dessous de zéro en hiver peut provoquer une mort. Cette année n'a pas été trop mauvaise, nous avons eu une chute sévère qui a endommagé les bourgeons », a déclaré Mark. Mais je dirais que c'est en dessous de ce que nous considérons normalement comme moyen. » Malgré la romance inhérente au vin et le talent artistique nécessaire pour produire un produit de qualité supérieure, le raisin est toujours une culture de base, explique Mike. Environ 50%, c'est ce qui se passe dans le vignoble, et 50%, c'est ce qui se passe dans l'installation d'embouteillage. »Les vignerons, sinon les agriculteurs eux-mêmes, travaillent quotidiennement en tandem avec leurs agriculteurs, et tandis que les producteurs et les fabricants qui réussissent essaient de planifier pour l'avenir, ils détestent toujours investir dans de nouvelles variétés non testées qui pourraient faire mieux dans un monde plus chaud, car l'expérience et l'histoire leur disent que la seule chose sur laquelle ils peuvent vraiment compter sur le terrain est l'imprévisibilité. En ce moment, les vignerons de New York sont les plus préoccupés par un bourgeon précoce, car comme le dit Mike, cela ne fait qu'augmenter la période de risque pour les raisins. Et si nous obtenons un gel tard dans la nuit en mai, ce qui se produit ici, nous pourrions perdre beaucoup de raisins. » Et jusqu'à présent, le temps à la fin de l'hiver a été agréable pour les résidents du nord de l'État de New York, mais effrayant pour les vignerons. Une fois que les températures seront au-dessus du point de congélation pendant deux à quatre semaines, vous commencerez à voir le débourrement », explique Mike. Dans le pire des cas, les bourgeons se cassent début avril et nous obtenons un gel par la suite. Il est trop tôt pour dire si cela se produira - mais cela pourrait - nous sommes donc dans la taille du vignoble, mais en laissant environ 50% de plus que d'habitude, de sorte que s'il y a mort, nous aurons plus de matériel végétal travailler avec." Et s'il n'y a pas un gros gel pendant la nuit, Mike reviendra et élaguera à nouveau. Ce qui prend du temps (et le temps équivaut à de l'argent), mais comme avec l'approche de Mark pour les outils coûteux de drainage et de températion des vignes, cela paiera s'il sauvegarde les raisins. Des températures plus chaudes et des saisons de croissance plus longues en Angleterre ont accueilli plus de 600 établissements vinicoles, l'industrie vinicole suédoise est en plein essor et la Colombie-Britannique devient un point chaud pour le Chardonnay. Le changement climatique n'aura pas le même impact partout. Nous avons tous vu les cartes gracieusement fascinantes Will Your City Be Underwater? », Selon lesquelles 3,7 millions de résidents américains dans 2 150 zones côtières pourraient voir leurs maisons détruites par les tempêtes provoquées par le changement climatique et la montée des eaux. Les mêmes prévisions désastreuses sonnent pour les principales régions de production de vin au monde; à savoir Bordeaux et le Rhône en France, la Toscane en Italie, la Napa Valley et Sonoma en Californie et au Chili. À partir de 2050, la pensée va, ils vont R.I.P. ou doivent changer radicalement - certains chercheurs estiment que la production de vin dans les zones privilégiées d'Europe sera réduite de 85% et même le conseil des vins de Bordeaux notoirement conservateur a demandé à l'AOC l'autorisation de cultiver de nouveaux cépages qu'ils sont actuellement interdits de culture. Pendant ce temps, des températures plus chaudes et des saisons de croissance plus longues en Angleterre ont accueilli plus de 600 établissements vinicoles, l'industrie vinicole suédoise est en plein essor et la Colombie-Britannique devient un point chaud pour le Chardonnay (les températures plus douces de la région lui confèrent un avantage d'acidité équilibrée, par rapport à des zones de croissance de chardonnay précédemment louées, où la chaleur brûlante délivre des bombes d'alcool trop sucrées). New York - qui abrite la plus ancienne cave du pays, Brotherhood - connaît un succès critique et commercial bien mérité (à venir de longue date) pour son vin. Et bien que les producteurs puissent être en mesure d'accepter des cultivars généralement cultivés uniquement dans des climats plus chauds, ils auront toujours des défis topographiques. Actuellement, il y a environ 31 800 acres de terres consacrées aux raisins de cuve à New York, tandis que la Californie compte 580 000 acres. Bien qu'il y ait environ 8,6 millions d'acres de terres agricoles disponibles à New York (qui pourraient être déplacées à mesure que la croissance des cultures de base comme les pommes à New York devient plus difficile à cultiver efficacement), la teneur en minéraux du sol, la pente des terres, le drainage, l'arabilité , etc., peuvent ne pas le rendre idéalement adapté à un vignoble. Les producteurs et les vignerons, dont beaucoup sont de nature intrinsèquement conservatrice et ne veulent pas être le premier imbécile du quartier à parier la ferme sur un nouveau cépage risqué, ne sont pas encore tout à fait prêts à replanter complètement leurs vignobles. Il est trop tôt pour savoir si le cycle d'imprévisibilité se poursuivra, s'aggravera ou se stabilisera. La seule chose sur laquelle nous pouvons tous parier en toute sécurité: dans 10 ans, nous ne boirons pas la même chose aux mêmes endroits. Si le changement climatique se poursuit, l'État de New York, légèrement plus chaud et avec une saison de production plus longue, pourrait devenir l'endroit le plus chaud pour créer et boire les cépages européens bien-aimés généralement associés - vous l'avez deviné - à l'Europe et à la Californie.